fbpx

Le commerce extérieur, nouveau talon d’Achille de la zone euro

Cette actualité est la propriété de: Les Echos

Alors que la balance commerciale de la zone euro était encore positive de 116 milliards d’euros en 2021, elle a été négative de 314 milliards l’an passé en raison de la flambée des prix de l’énergie. Le déficit avec la Chine approche 400 milliards d’euros en 2022.

Le commerce extérieur de la zone euro et de l’Union européenne est tombé dans le rouge l’an dernier. C’est une bascule majeure suite à l’explosion des prix de l’énergie.

Après des années d’excédents commerciaux, voilà que les Européens affichent un déficit avec le reste du monde . Alors que l’excédent de la zone euro atteignait encore 116 milliards d’euros en 2021, le déficit s’est élevé à 314 milliards l’an passé.

Hausse des importations d’énergie

Les exportations de la zone euro ne sont pas en cause : elles ont progressé de 18 % en valeur en 2022, grâce à l’inflation qui gonfle les chiffres d’affaires des entreprises et un commerce international qui a résisté malgré la guerre en Ukraine. Mais les importations européennes ont elles aussi bondi en valeur. La hausse atteint 37 % sur un an. Ce sont les augmentations des prix des matières premières et des hydrocarbures, presque intégralement importés, qui expliquent que le solde commercial européen soit ainsi devenu déficitaire.

Les importations d’énergie de l’Union européenne ont bondi de 390 milliards d’euros en 2021 à près de 835 milliards l’an dernier. Une facture supplémentaire de près de 450 milliards. Les importations en provenance de Norvège, gros fournisseur de gaz de l’Europe et encore plus depuis que le Vieux Continent a décidé de se passer du gaz russe, ont plus que doublé en un an. Quant au commerce européen avec la Russie , avec les sanctions et malgré le quasi-arrêt des importations depuis l’automne dernier, son déficit a doublé pour atteindre 145 milliards d’euros.

Les importations commencent à reculer

Seule embellie récente dans ce ciel plutôt sombre, depuis cet automne, grâce à la baisse des prix de l’énergie sur les marchés internationaux , les importations de l’UE et de la zone euro ont baissé. En décembre dernier, elles affichaient un recul de 50 milliards d’euros par rapport à leur pic de l’an passé, atteint en septembre. Autre consolation, quand on s’intéresse au commerce extérieur des biens manufacturés, alors l’UE reste en excédent.

Et elle semble appelée à le rester à court terme. Les importations devraient être moins élevées au cours des prochains mois. « On assiste à un début d’inflexion de la consommation des ménages dans la zone euro, que ce soit dans l’électroménager ou l’électronique grand public », indique ainsi Jean-Christophe Caffet, chef économiste de Coface. Les dépenses des ménages ont en effet baissé en Allemagne et en France notamment, à la fin de l’année dernière. Le pouvoir d’achat des consommateurs est amputé par l’inflation et les relèvements de taux de la Banque centrale européenne devraient aussi limiter la hausse de la demande des ménages et des entreprises, donc les importations.

Source: Les Echos

L’actu Araújo Ibarra

L’actu internationale